Lorsqu'une personne commet une erreur et que nous voulons lui signaler son erreur, nous devons le faire avec respect, affirmation de soi et empathie. Il est tout aussi important de ne pas tomber dans l'orgueil moral car parfois nous pouvons constater que nous avons tort.
Rédigé et vérifié par le psychologue GetPersonalGrowth.
Dernière mise à jour: 26 juillet 2022
Nous devrions tous apprendre un trouver la bonne (et respectueuse) façon de corriger quelqu'un qui persévère dans une croyance erronée. Nous vivons à une époque de fausses nouvelles et il est facile de prendre de fausses informations pour acquises. Lutter contre ce besoin constant que la plupart d'entre nous ont d'avoir « avoir raison » est un défi de taille.
Admettre que nous nous trompons parfois est essentiel. Cet exercice de vraie modestie demande des efforts, cela ne fait aucun doute, et s'il nous est déjà difficile d'admettre que l'erreur est humaine, il est encore plus difficile de signaler aux autres leurs idées erronées. Comment faire cela sans donner lieu à une discussion ? Existe-t-il des stratégies pour qu'une personne remarque ses erreurs sans faire apparaître de tensions et d'émotions négatives ?
En définitive, c'est savoir préparer un terreau fertile pour le dialogue, dans lequel s'épanouit une communication respectueuse, et aussi assertif, dans lequel les idées circulent et les arguments sont adéquats. Voyons comment faire.
Stratégies pour corriger une personne qui continue d'avoir une croyance erronée
Nous voulons tous avoir raison. Défendre notre vérité est un virus qui se propage ; nous nous accrochons à nos idées comme une voile à son mât, comme une flamme à son allumette. Admettre l'erreur, pour beaucoup, c'est se montrer vulnérable et presque personne n'aime être contredit ou assister à une démonstration de l'erreur de son jugement ou de sa propre observation.
En conséquence, un peu plus un peu moins, nous nous sommes tous retrouvés à devoir corriger une personne qui persistait avec une idée fausse. Par exemple, cela arrive souvent avec les personnes qui nous sont chères. Cela arrive quand, bien qu'ayant vécu les mêmes expériences, tout le monde a une mémoire différente et que quelqu'un tombe dans les soi-disant "faux souvenirs".
Qu'il s'agisse de notre partenaire, de notre père ou de notre meilleur ami, n'importe qui peut avoir des dates ou des situations confuses, puis nous nous retrouvons à devoir les convaincre que certaines choses ne se sont jamais déroulées comme ils le disent. Ne pas le faire correctement, cependant, déclenchera probablement des discussions.
Un autre exemple dans ce domaine peut concerner le lieu de travail. Qui n'a pas eu le plaisir de prouver à un collègue que ce qu'il disait n'était pas vrai ou n'était pas vraiment le cas ?
Pour la plupart d'entre nous, ces situations sont familières et, avouons-le, nous aimerions pouvoir les gérer avec plus de confiance. Voyons donc quelques concepts clés.
Commencez par une affirmation positive, ne pointez pas directement l'erreur
Afin de corriger une personne qui persiste dans une idée fausse, il n'est pas recommandé de commencer par des expressions telles que "Donc ce que vous dites n'est pas vrai", "Ce n'est pas ainsi", "Regardez, vous vous trompez", etc. Les termes « non » et « mauvais » prédisposeront l'autre personne à se mettre sur la défensive avant même de commencer.
L'idéal est d'être habile et d'argumenter avec empathie, en faisant l'entrée la plus positive possible. Par exemple, « Oui, c'est vrai que nous sommes allés à cet endroit pour le visiter, mais c'est aussi vrai que nous avons séjourné dans une auberge assez ancienne. En ce sens, je suis d'accord avec vous. Or, ton frère n'était pas là lors de ce voyage parce qu'à ce moment-là il travaillait encore dans (…) ».
Pour corriger une personne qui a une croyance erronée, il faut faire attention au ton de sa voix
Quand on corrige quelqu'un, quand on pointe ses erreurs, il est très facile d'utiliser, presque instinctivement, un ton autoritaire, ironique ou provocateur. Cela devrait être évité à 100%.
Le ton de notre voix est aussi important que nos arguments, c'est pourquoi il est essentiel de faire preuve de proximité, d'empathie et de calme lors de la communication.
Argumentez et offrez des données, sinon votre propre vérité ne sera pas plus valable que celle de l'autre personne
Lorsque vous voulez corriger une personne avec une croyance erronée, il n'est pas nécessaire de lui dire clairement que c'est nous qui avons la vérité en main. Parce qu'une vérité sans arguments reste vaine, un fait sans données à l'appui est de la fumée sortant d'une fenêtre.
Pour montrer (sans imposer) et prouver que nous avons raison, nous devons proposer des arguments solides. Et pour cela, il faut communiquer, donner des informations détaillées et objectives de manière affirmée. En même temps, il est essentiel d'écouter avec empathie afin de pouvoir répondre adéquatement.
Nous admettons que nous ne pouvons pas toujours convaincre l'autre
En fait parfois ça peut arriver : on n'arrive pas toujours à montrer à l'autre ses erreurs. Ainsi, pour tenter de corriger une croyance erronée, il faut admettre que certains n'aiment pas voir les choses différemment. Cela se produit, par exemple, dans des cas plus sensibles comme ceux dans lesquels une personne défend le mouvement anti-VAX ou avec les Témoins de Jéhovah et le problème des transfusions sanguines.
Il y a des faits que nous ne pouvons pas comprendre et qui entrent dans le domaine des valeurs, de la religion, du fanatisme et de ces malentendus idéologiques si difficiles à défendre. Montrer l'erreur à ceux qui font de leurs fausses vérités un bouclier impénétrable est souvent complexe et exaspérant.
Dans ces situations, mais aussi dans d'autres plus légères comme celles associées aux faux souvenirs, il suffit d'accepter la situation si la personne ne cède pas. Qu'on le veuille ou non, nous sommes presque obligés de vivre dans un monde où, souvent, chacun défend ses propres fausses vérités.
Dans la mesure du possible, nous essaierons de débattre calmement et intelligemment, avec sagesse et assurance. Mais si tout cela devait être vain, l'idéal sera de se retirer alors qu'on est encore indemne et après avoir fait un petit sacrifice émotionnel.