Le manque de confiance en soi génère beaucoup de "dommages collatéraux". L'un d'eux est la difficulté d'interagir avec les autres de manière coopérative et solidaire. La peur du rejet ou de faire des erreurs conduit souvent à des attitudes égoïstes.
Dernière mise à jour: 09 juillet 2021
Le manque de confiance en soi est un fardeau qui peut nous ralentir ou nous limiter dans de nombreux domaines. En ce sens, il peut être à l'origine d'autres problèmes, petits et grands. Parmi celles-ci, on retrouve la difficulté à entamer ou à maintenir une relation saine avec les autres.
On peut le reconnaître, par exemple, dans une inhibition excessive ou dans la difficulté à s'exprimer naturellement. Même si cela n'en a pas l'air, le manque de confiance en soi est un facteur qui alimente les comportements égoïstes ou apparemment égoïstes.
En réalité, cela ne signifie pas que les personnes ayant ces traits ne se soucient pas des autres, mais plutôt que, parce qu'elles se valorisent peu, ils ont tendance à surestimer leur vulnérabilité. Cela les amène à être souvent sur la défensive et à penser qu'ils ont très peu à apporter.
Dans de nombreux cas, c'est pourquoi vous gardez vos mots pour vous ou ne prenez pas l'initiative. On suppose que vous ne pouvez pas offrir quelque chose de précieux aux autres, en vous comportant finalement de manière égoïste.
"La confiance nous donne du courage et élargit nos horizons, nous permet de prendre plus de risques et d'aller beaucoup plus loin que nous ne l'imaginons".
-Jack Welsh-
Manque de confiance en soi et de solidarité
Il est très courant qu'une personne peu sûre d'elle devienne convaincue que son aide n'est pas nécessaire ou pertinent pour les autres. Cela arrive dans des situations de peu d'importance et non.
Lorsqu'on a besoin d'un bénévole, la personne qui a une faible estime de soi ne se présente jamais. C'est une spirale qui se nourrit d'elle-même.
Le manque de confiance en soi conduit à l'hermétisme et celui-ci au manque de confiance. La personne renforce ainsi son sentiment d'incompétence ou d'inadéquation.
Il est toujours bon de se demander s'il y a quelque chose que nous pouvons faire pour les autres dans des situations de besoin ou de problèmes. Si vous pouvez aider, il est toujours sage d'offrir de l'aide. Quand, pour une raison quelconque, il est rejeté, la bonne chose a été faite : exprimer la volonté d'aider.
La gestion des erreurs
Une personne qui ne se considère pas à la hauteur s'abstient de partager ou de donner aux autres de peur de se tromper. Le niveau d'autocritique est excessivement élevé et ne permet pas de traiter intelligemment l'erreur.
La peur déclenche des insécurités. Des phrases comme "Je n'y arriverai pas" ou "Ils attendent trop de moi et je vais les décevoir". Cela bloque tout intérêt à participer ou toute possibilité de contribuer davantage à un groupe.
Cela arrive aussi dans des situations personnelles. Par exemple, vous voulez offrir un cadeau très spécial, mais vous craignez d'être trop mielleux ou que l'autre personne n'aime pas le cadeau. Alors, les options de contribution finissent par devenir des menaces auxquelles on cède.
Communication et prophéties auto-réalisatrices
Le manque de confiance en soi a également tendance à affecter la communication avec les autres. Nous gardons le silence sur les choses qui devraient être dites, comme si nous n'avions rien à exprimer. Il est également possible de développer l'attitude inverse : vouloir monopoliser les conversations, être menaçant ou intransigeant avec les autres.
Une personne peu sûre d'elle vit de nombreuses interactions telles que des attaques. Par conséquent, il a tendance à prendre les critiques personnellement. Dans ces situations, il se ferme ou se bat, empêchant le dialogue ou en faisant un champ de bataille. Ces attitudes génèrent à nouveau une spirale qui finit par aggraver le problème.
En fin de compte, ces dynamiques se transforment en prophéties auto-réalisatrices. Autrement dit, des attentes qui finissent par s'opposer car sans le savoir tout est fait pour qu'il en soit ainsi. Beaucoup de gens finiront par refuser ou minimiser l'aide ou la contribution parce que fait d'une manière très anxieuse.
Il est également possible que la personne peu sûre d'elle finisse par être étiquetée ou désignée comme égoïste. Suite à cela, d'autres ne solliciteront guère sa participation ou son aide, ce qui finit par augmenter le manque de confiance en soi.
La personne se sent inutile et les autres, tant bien que mal, finissent par lui accorder cette place (voilà la prophétie auto-réalisatrice). Un cercle vicieux compliqué qui ne peut être rompu qu'en prenant conscience de sa manière d'agir.