Si nous nous engageons, nous pourrons développer une attitude plus alerte, positive et confiante pour faire face aux états anxieux et avoir comme objectif notre bien-être. En ce sens, le pouvoir de la patience est indéniable
Rédigé et vérifié par le psychologue GetPersonalGrowth.
Dernière mise à jour: Novembre 15, 2021
L'esprit va souvent plus vite que la vie, mais pour freiner cette tendance, nous pouvons exploiter le pouvoir de la patience et alimenter l'optimisme. Nous devons adopter un mode de vie qui nous permette de mettre de côté l'anxiété, les pressions et les soucis. Laissez les choses se produire à leur propre rythme, à leur propre moment et au moment où elles doivent se produire.
Les experts sont souvent en désaccord quant à savoir si la patience répond à un modèle de comportement appris ou à un trait inné. En tout cas, un aspect est clair : notre contexte social favorise un état d'insatisfaction qui nous fait vivre ancré dans l'immédiateté. Voilà donc qu'il nous est difficile de tolérer l'attente et nous éprouvons un sentiment d'impuissance lorsque nous percevons que nous ne pouvons pas tout maîtriser.
Nous ne savons même pas si c'est notre impatience qui attire l'anxiété ou si c'est l'anxiété qui nous rend moins tolérants à l'attente. Nous savons cependant que ces deux dimensions forment un mariage parfait. Une union idéale pour déclencher un état de stress et d'excitation excessive évident dans notre cerveau. Tout cela provoque des insomnies, de la fatigue, des problèmes de concentration, de l'inconfort et évidemment du malheur.
Une stratégie simple et efficace pour réguler ces états est d'apprendre à développer le pouvoir de la patience. Ce n'est pas facile car si le cerveau a été habitué aux schémas de pensée et aux approches agitées, il montre toujours une certaine résistance lorsqu'une vision plus calme et surtout optimiste est proposée. Voyons cependant comment procéder.
"Votre esprit répondra à plus de questions si vous apprenez à vous détendre et à attendre les réponses."
-William S. Burroughs-
Le pouvoir de la patience pour mieux vivre
L'impatience constante entraîne l'anxiété. Cette combinaison plutôt unique et souvent dévastatrice provoque une série de maux physiques, tels que des douleurs musculaires, des maux de tête, de la tachycardie et des problèmes digestifs. De plus, l'impatience est comme un logiciel malveillant qui s'installe dans notre esprit et commence à activer le mécanisme des distorsions cognitives.
Dès que nous nous levons le matin, il commence à travailler. Si le café ne sort pas rapidement de la cafetière, si l'ascenseur prend plus de temps que d'habitude pour arriver à notre étage, si le métro arrive avec une minute de retard, on présume que la journée va être mauvaise. Si aujourd'hui nous ne finissons pas d'esquisser le projet que nous avions en tête, la frustration et le désespoir nous consument. Le poison de la hâte déforme nos pensées et notre humeur se brouille et se remplit de gris.
Comme l'a dit Albert Ellis, psychothérapeute cognitif et promoteur de la thérapie rationnelle-émotionnelle, si nous ne maîtrisons pas l'anxiété, elle nous conduira sur son chemin, à l'intérieur d'une voiture où la vie perd son sens. La patience est donc un mécanisme plus que convenable pour prendre ou reprendre le contrôle.
L'autorégulation comme astuce pour la patience
L'Université de Floride du Nord, Jacksonville, a réalisé en janvier 2018 une étude intéressante sur le pouvoir de la patience. Cette recherche, menée par Dominik Güss, docteur en psychologie, a révélé que dans certaines cultures cette dimension est plus importante en raison d'une fonction psychologique précise : l'autorégulation.
L'autorégulation, c'est d'abord la maîtrise de soi ou la capacité par laquelle nous pouvons nous gérer avec succès afin de mieux réagir aux pressions et aux événements qui nous entourent.
Pour activer l'autorégulation, il faut apprendre à développer les aspects suivants :
- La réflexion.
- Gestion émotionnelle.
- Maîtrise de soi.
- Assurance.
- Compétences sociales.
- Tolérance.
Entraîner les quatre racines de la patience
Le pouvoir de la patience implique à son tour de clarifier certaines idées sur cet aspect. Il est courant, par exemple, de penser à la patience du mauvais point de vue. Elle est souvent liée à la passivité, à la résignation ou à la capacité d'attendre. Voyons donc quelles sont ses racines, ou ces aspects que nous devrions apprendre à développer à partir d'aujourd'hui :
- La patience est une libération. C'est une pratique cathartique qui nous apprend à attendre, à observer et à savoir quand agir.
- La patience est compassion. Cet aspect implique d'être respectueux de soi-même et de ne pas se maltraiter pour ne pas avoir pu réaliser certaines choses quand on s'y attendait. Cela signifie se servir, valoriser qui nous sommes et apprendre à être nos meilleurs alliés dans la vie.
- La patience comme intuition jusqu'au mouvement et à l'action. Ceux qui sont patients ne resteront pas immobiles, abandonnés ou isolés de leur réalité. Au contraire, le pouvoir de la patience nous permet de réserver de l'énergie pour l'action. Il nous aide à réveiller cette intuition capable de regarder autour de nous pour comprendre quel est le meilleur moment pour être prudent et le meilleur moment pour agir.
- Confiance et optimisme, germes d'une patience efficace. La patience implique une certaine confiance dans l'inertie : les choses viendront au bon moment. Cela ne sert à rien pour notre esprit d'aller plus vite que la vie, car tout ce qui compte vraiment, c'est ici et maintenant.
Nous arrêtons de courir et commençons à marcher
La patience est un concentré de force. C'est la vertu des personnes qui ont appris à gérer leurs émotions et leurs pensées, de savoir que tout a son moment. Rappelez-vous : parfois nous insistons pour courir quand la vie est mieux appréciée lors d'une promenade détendue, avec des pas sûrs et orientés dans des directions claires.
