La maturité émotionnelle est un éveil qui ne dépend pas de l'âge

La maturité émotionnelle est un éveil qui ne dépend pas de l'âge

La maturité émotionnelle est un éveil qui ne dépend pas de l'âge

Rédigé et vérifié par le psychologue GetPersonalGrowth.

Dernière mise à jour: Novembre 15, 2021

La maturité émotionnelle n'est pas une entité normative qui est atteinte à un certain âge. Qu'on le veuille ou non, notre monde est plein d'adultes qui réussissent professionnellement tout en ayant la gestion émotionnelle d'un enfant de trois ans. Nous sommes confrontés à une dimension particulièrement délicate et intime, c'est l'éveil de l'estime de soi, de l'empathie et de la vie sociale basée sur le respect.



Il y a ceux qui voient l'adolescence et la première jeunesse comme une phase de gaieté légère, pour lesquelles la folie est justifiée et les adultes disent "t'inquiète pas, c'est jeune, ça va grandir !". N'oublions pas cependant que le simple fait d'atteindre l'âge adulte n'implique pas aussi d'avoir toutes les vérités, la maturité et la sagesse avec lequel être à l'abri des erreurs, tolérer la frustration et devenir un gourou social.

Cette mauvaise approche vient probablement du mot "maturité". Nous savons que le cerveau traverse des phases précises pour lesquelles, au fil des années, certaines structures se développent et se consolident avec des millions de synapses jusqu'à culminer dans le travail d'ingénierie parfaite qu'est le cortex préfrontal, la zone destinée à la prise de décision, à la planification et à l'organisation du comportement social.

Les experts en neurosciences nous informent que notre cerveau est en croissance constante. En particulier, une étude publiée dans le Journal of Neuroscience montre que de nombreuses fibres associatives de la substance blanche, impliquées dans les activités cognitives, ne cessent de croître si vous menez une vie active, pleine de curiosité, d'intérêts et de sociabilité.


Avec ces informations, nous voulons dire une chose très simple : la maturité émotionnelle n'est pas atteinte à 30 ou 40 ans. La plasticité et le potentiel de notre cerveau sont tels que nous avons toujours besoin d'apprendre, d'avoir des interactions continues et des leçons de vie. C'est pendant l'enfance heureuse et insouciante que les enfants doivent apprendre à gérer leurs émotions. Alors évitons d'avoir des adultes dans la cinquantaine avec la tyrannie émotionnelle des enfants de 4 ans.


Nous semblons tous mûrs et suffisamment préparés

En surface, nous montrons tous que nous avons la maturité émotionnelle efficace et triomphante que la société d'aujourd'hui exige des personnes formées et qualifiées en termes de compétences et d'aptitudes sociales. Comme l'explique Tony Campolo, sociologue à l'Université de Baltimore, nous mettons au monde des adultes avec une maturité affective "atrophiée".

Soyez prudent cependant. Nous ne parlons pas de personnes « méchantes », mais d'individus incapables d'être heureux, de donner du bonheur et de créer des environnements stimulants, harmonieux et productifs.

Selon les experts, la raison est précise et se voit chez les jeunes : les jeunes d'aujourd'hui disposent de plus d'informations que les générations précédentes. Je suis en contact avec une infinité de données, de stimuli, de renforts. À la maison et à l'école, ils forment leurs compétences afin d'entrer dans le monde du travail et de la société "suffisamment préparés". Et ils le sont certainement.

Cependant, le problème est que nous ne faisons que "remplir" leur esprit de données, mais nous ne leur enseignons pas à développer la compétence la plus importante, celle émotionnelle. Avouons-le clairement, il ne sert à rien de savoir développer un logiciel si vous n'êtes pas capable de travailler en équipe, si vous n'êtes pas capable de supporter la frustration. Il est inutile d'aspirer à être un manager ou un directeur sans intelligence émotionnelle, si vous ne savez pas créer un bon climat de travail sur la base de l'empathie et du renforcement du capital humain.


Pour développer la maturité émotionnelle, il faut de l'humilité et de la bonne volonté

La maturité émotionnelle ne vient pas avec les années, mais elle est stimulée dès le plus jeune âge. Elle ne s'accompagne même pas de chagrins, c'est-à-dire qu'il n'est pas nécessaire d'affronter mille adversités pour comprendre ce qu'est la vie et ainsi développer ses compétences. En réalité, il n'y a pas de point de départ, il n'y a pas de règles, il n'y a pas de déclencheur qui en soi nous donne la capacité d'être empathique, réfléchi, assertif et habile à résoudre les problèmes et les conflits.


La maturité émotionnelle est un investissement quotidien, c'est un stimulant continu envers soi et envers les autres. Pour atteindre cette maturité, il est nécessaire de mettre en pratique une série d'habitudes et de stratégies qui ne fonctionneront que si elles sont nourries par la volonté et protégées par l'armure de l'humilité.


Voici quelques points clés à suivre au quotidien :

  • Les erreurs sont des erreurs, vous n'avez pas à fuir, mais acceptez-les et apprenez la leçon.
  • N'ayez pas peur des changements car ils vous permettent de construire votre propre identité. Changer, c'est aussi mûrir.
  • Vous n'êtes pas le centre de l'univers, mais vous faites partie d'un tout dans lequel votre présence est aussi importante et essentielle. Alors, respectez les autres comme vous vous respectez vous-même.
  • Valorisez émotionnellement les autres, pratiquez une empathie utile : comprendre ce que disent les autres ne suffit pas, il faut aussi montrer que vous les comprenez. Sentir sans agir ne sert à rien.
  • Développez la capacité de détachement : ne laissez rien ni personne être si important pour vous que vous perdiez votre essence, votre identité, votre capacité à prendre des décisions, à agir, à être libre.
  • Acceptez que parfois il est perdu, mais l'abandon n'est pas autorisé.
  • Arrêtez de vous plaindre, arrêtez de vous concentrer sur ce que vous n'aimez pas. Si quelque chose vous dérange ou ne vous plaît pas, ayez le courage de le changer ou de l'accepter.

En conclusion, il ressort clairement de l'article que celui qui est plus âgé n'est pas mûr, mais celui qui a le plus appris dans sa vie, que ce soit à 20, 30 ou 70 ans. Nous devons accepter la solide responsabilité de prendre soin de nous, de repousser les plaisirs immédiats au profit de valeurs à long terme et de cultiver notre complexe microcosme émotionnel.


Images reproduites avec l'aimable autorisation de Joséphine Wall

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