Le langage non verbal de la peur se manifeste avant tout par des microexpressions faciales
Dernière mise à jour: 14 juillet 2020
Même si ressentir de la peur est tout à fait normal et légitime, il existe des situations dans lesquelles extérioriser ce sentiment ne nous aide pas. Lors d'un entretien d'embauche, par exemple, ou lorsque nous sommes exposés à un public ou à un jugement. Heureusement ou malheureusement, il existe un langage non verbal de la peur qui peut révéler notre peur.
Le langage non verbal de la peur se manifeste tout d'abord par des microexpressions faciales. Le sourcil légèrement relevé, le front tendu et la bouche entrouverte sont des signes indéniables de la peur d'une personne.
Bien qu'il n'existe pas de dictionnaire pour interpréter le langage non verbal de la peur, nous sommes tous équipés d'un radar capable de lire les signaux liés à cette émotion.. Ce n'est pas toujours un processus de lecture rationnel. Nous sentons simplement que quelqu'un a peur et, inconsciemment, nous agissons en conséquence. Au fond, on éprouve de la méfiance envers ceux qui n'ont pas confiance en soi, ou on est amené à ressentir un sentiment de puissance en percevant la vulnérabilité des autres.
Il est important de connaître le langage corporel lié à la peur. Le connaissant, peut-être pourrions-nous mieux le contrôler. Les principaux avantages sont au nombre de deux : être capable d'intercepter la peur des autres, même lorsqu'elle n'est pas exprimée ouvertement, et gérer notre attitude et notre posture afin de ne pas transmettre la peur, si nous ne voulons pas la communiquer.
"Une peur timide avant le danger, un lâche pendant, un brave après."
-Jean Paul Richter-
Langage non verbal de la peur
Microexpressions faciales
Le visage est peut-être l'élément le plus « bavard » du langage non verbal de la peur. C'est justement sur le visage, en effet, que se reflète d'abord. L'expression du visage peut ou non être très perceptible, mais c'est une réaction qui se produit toujours. C'est l'intensité de l'émotion qui détermine les gestes faciaux plus ou moins manifestes.
En principe, il y a des gestes très simples à reconnaître. Le premier est le relèvement du sourcil, accompagné d'un raidissement du front. Si la peur est postérieure à la surprise, le mouvement du sourcil sera plus évident. Si, au contraire, c'est une situation qui génère de la peur sans surprise, la tension sur le front sera plus évidente.
Habituellement, les paupières restent en tension. La bouche entrouverte, la lèvre inférieure en retrait. C'est un peu comme si tout le visage souffrait d'un tic vers l'arrière. Comme si quelque chose tirait le visage, résistait.
Posture
La posture est également un élément très important dans le langage non verbal de la peur. Généralement, lorsque nous avons peur, nos muscles se tendent et nous adoptons une posture défensive vis-à-vis de nos organes vitaux. Nous nous affaissons ou nous recroquevillons souvent pour prendre moins de place. C'est la tentative involontaire de se réfugier en soi pour se protéger.
L'insécurité, la nervosité et l'anxiété sont d'autres manifestations de la peur. Ce sont trois états qui ont tendance à se révéler lorsque nous faisons des mouvements rapides et compulsifs. Une personne qui lutte pour rester calme est une personne agitée. Lorsque la peur qui l'affecte est très forte, ses mouvements sont également susceptibles d'être brusques ou maladroits.
De même, il est courant qu'une personne craintive croise les bras en signe de défense. Ce faisant, il essaie de construire une barrière pour se protéger du mal. Une barrière comme une volonté de garder son intégrité, rejetant ce qui fait peur.
Autres gestes
Il existe d'autres gestes et expressions qui font partie du langage non verbal de la peur, comme regarder. La nervosité rend le regard évasif. Lorsqu'une personne éprouve une peur particulièrement intense, elle est encline à fixer son regard sur ce qui l'effraie. Un mécanisme instinctif qui s'active lorsque la peur est particulièrement forte afin de ne pas perdre de vue la source de la menace.
Les mains font également partie du langage corporel et sont utilisées pour exprimer des émotions, même en cas de peur. Quand une personne a peur, elle se tord ou se serre la main. Ne pas montrer les extrémités est un acte de défense instinctif, véritable héritage du monde animal.
En principe, lorsqu'une personne a peur, elle a tendance à faire des mouvements courts, rapides et irréguliers. Lorsqu'elle est complètement terrifiée, elle a plutôt tendance à faire exactement le contraire, se paralysant. Dans le premier cas, la personne ne reste pas immobile, tandis que dans le second, le corps est contracté et tourné vers l'arrière.
