Dernière mise à jour: 07 mars, 2016
En grande partie, nous sommes faits de ce que les autres laissent en nous: de ce que nous laissons s'installer en nous et de ce qui, à notre avis, ne mérite pas une seconde de plus que le temps que nous lui avons déjà consacré.
Ils nous apprennent à nous défendre, ainsi qu'à aimer, mais parfois ils oublient d'inculquer à notre esprit le sage plaisir d'ignorer.. C'est pourquoi, à certaines occasions, nous évoluons dans des paramètres dangereux et absolutistes : une chose est bonne ou mauvaise, désastreuse ou incroyable, cruelle ou gentille.
Cette façon d'analyser la réalité est source de mauvaises blagues, car savoir tolérer l'ambiguïté de ce qui se passe dans nos vies est le premier pas pour avancer et éviter que le monde ne devienne une lutte continue et fatigante. Les autres ne pensent pas toujours à qui nous sommes et à ce que nous ressentons. Chacun de nous est engagé dans son propre combat qui, parfois, n'est pas le nôtre.
C'est pourquoi nous devons nous donner la possibilité de vivre le présent plus léger et plus passionné. Ne gardez pas à l'intérieur les torts que les autres vous ont faits : gardez le sourire et passez à autre chose. Donnez-vous une pause et donnez une leçon aux autres.
Ne pas tout garder à l'intérieur, c'est savoir vivre
Ne pas garder tout ce qui nous arrive à l'intérieur signifie observer en spectateur ce que, peut-être, nous ne sommes pas capables de tolérer du point de vue du protagoniste unique et tourmenté. Le monde est plein de batailles et nous devons être assez intelligents pour pouvoir choisir les nôtres et ceux des autres... Ce n'est qu'en gardant votre esprit pur que vous pourrez aussi aider les autres.
"Soyez gentil, car tous ceux que vous rencontrez font face à une dure bataille"
-Platon-
Si nous prenons au sérieux tous les torts que les autres veulent nous faire, nous serons plus brisés que entiers. Accepter le fait qu'il y a des gens qui n'éprouveront jamais d'empathie ni pour notre situation ni pour notre combat est une porte sur un chemin fait d'espérance : cela nous permet de choisir plus rapidement nos alliés spirituels, sans ressentiment et en tirant le maximum de joie vitale de leur entreprise.
Ne pas garder à l'intérieur les torts faits par les autres ne signifie pas ne pas les voir. Ce qui nous blesse est automatique, ce n'est pas nous qui permettons ou non à la douleur émotionnelle de nous blesser, tout comme nous ne pouvons pas empêcher notre main de s'éloigner d'une plaque chauffante suite à la réponse automatique du corps lorsqu'elle entre en contact avec la chaleur et les la douleur.
Cependant, si nous sommes capables de bouger la main à temps quand il y a un risque de nous brûler, pourquoi livrons-nous parfois nos esprits et nos âmes aux flammes du ressentiment et du mal ? Pourquoi ne pas accepter que se sentir blessé et offensé est une réaction normale et qu'au contraire, continuer à rester immobile est dangereux ?