"Pour avoir faible estime de soi c'est comme marcher sur le chemin de la vie avec le frein a main tirato” Maxwell Maltz
Il y a quelques nuits, j'ai trouvé une boîte de vieilles photos et j'ai pensé à écrire un article sur la façon dont notre relation avec le passé affecte notre estime de soi.
Ce n'était pas prévu, je ne m'y attendais pas non plus, mais le voici.
Je pense que ce qui m'a fait penser, c'est le fait que, parmi ces vieilles photos, il y avait beaucoup d'images qui m'ont fait sourire de bonheur et de satisfaction.
Et cela m'a semblé vraiment étrange et paradoxal, puisque, je m'en souviens très bien, à l'époque je ne m'aimais pas du tout.
Pourtant, j'ai pensé en regardant les photos, mon passé moi-même n'était pas aussi mauvais que je m'en souviens parfois.
Me voici, par exemple, super en forme et heureuse sur la photo de classe de lycée.
Et puis, encore :
… .Sur une plage de sable blanc très fraîche, pendant que je fais office de barman et fais semblant de fumer un gros cigare dans un bar-hutte au toit de chaume….
.... fraîchement sorti du permis de ma mère sur la voiture de ma mère, pendant que je pars en vacances avec mes vieux amis ...
... en voyage scolaire avec une chevelure improbable ...
… .Et ainsi de suite, en incluant évidemment tous les moments officiels avec ma famille : communion, confirmation, diplôme, grade….
Alors j'ai revécu des joies, des peines, des succès et des défaites, et j'ai réalisé qu'il est impossible de construire sont seules l'estime de soi, comprise comme la connaissance et la perception de valeur réelle d'eux-mêmes, sans faire la paix une fois pour toutes avec ce que nous étions.
Et pourtant, malheureusement, en matière d'estime de soi, le passé est souvent traité comme un ennemi à combattre.
Vous-même : hier, aujourd'hui, demain
Si vous lisez un article sur l'estime de soi, les conseils les plus populaires sont ceux tournés vers l'avenir : s'affirmer, travailler ses forces, s'entourer de personnes qui font du bien, adopter de saines habitudes...
Tout très juste.
Peut-être que vous l'avez lu moi-même, je viens d'expliquer dans un article récent comment prendre de nouvelles habitudes est un aspect très important dans le processus d'amélioration de soi (vous pouvez trouver le lien ici).
De cette façon, cependant, il y a un risque de faire passer le concept que l'estime de soi dépend de contraste entre le soi-même un peu perdant d'hier et le super cool d'aujourd'hui.
Comme si, dans le vrai voyage de l'estime de soi, il y avait un avant pour avoir honte et un après dont être enfin fier.
Ici, pour moi, c'est un truc de fou, ça ça risque seulement de créer des Egos hypertrophiques mais avec des pieds d'argile.
Le passé ne doit pas être nié, oublié ou mystifié, bien au contraire !
Que votre passé ait été heureux ou plein de souffrance ou, comme c'est si souvent le cas, un compromis entre les deux, vous devez avoir le courage de le considérer comme une partie fondamentale de vous-même.
De cette façon, vous obtiendrez quelque chose qui va bien au-delà des mantras habituels comme "Je cours tous les matins, comme je suis cool!", "Je lis tous les soirs, comme je suis intelligent".
Quand en fait vous construisez votre estime de soi sur contraste entre qui tu étais hier et qui tu es aujourd'hui, une semaine sans aller courir suffira à la faire tomber sous vos pieds.
Tout comme un mauvais examen suffira pour redevenir un fainéant ou un imbécile, ou un commentaire méchant pour redevenir un enfant timide et tourmenté par la peur de faire des erreurs, ou de ne pas être aimé.
Alors que lorsque vous êtes capable de vraiment regarder en arrière, de reconnaître qui vous étiez, d'accepter sereinement que vous avez été ainsi, vous avez fait un grand pas vers une véritable estime de soi.
Cette réinterprétation du passé n'est pourtant pas simple du tout.
D'autant plus que, quand on pense au passé, il est commode pour nous de s'en servir comme la meilleure excuse….
Prendre la responsabilité
Avouons-le honnêtement : le passé est l'alibi parfait.
Combien de fois, par exemple, entendons-nous les gens se plaindre de tout ce qu'ils ont dû traverser ?
Et combien d'autres fois, aussi, attribuons-nous aux choses du passé une influence fondamentalement négative sur nos actions présentes ?
"Je fais ça parce que, enfant, mon camarade de classe se moquait de moi en disant que j'étais gros"
"Je suis comme ça parce qu'à 17 ans ma chérie du lycée m'a quitté pour un diplôme universitaire"
"Je dis ces choses parce que mon père était très strict et ne me laissait pas sortir et j'ai beaucoup souffert"
Maintenant, admettons que ceux que j'ai mentionnés sont des exemples triviaux, et ils le sont, en fait.
Mais, en tout cas, quel que soit ton passé, vous ne pouvez pas accepter de rester coincé là-dessus.
Je ne parle pas de pardon si quelqu'un vous a fait du mal, ni d'oubli si quelque chose de mal vous est arrivé.
Je parle aussi d'arrêter de blâmer le passé prendre la responsabilité à la place comment vous réagissez à ce qui vous arrive.
Vous voyez, comme le soutient Mark Manson dans le livre "L'art subtil de faire ce que vous baisez", nous confondons souvent le concept de responsabilité avec celui de culpabilité.
Pourtant, ce sont deux choses complètement différentes.
Car s'il est vrai que beaucoup de choses n'arrivent pas par notre faute, il est tout aussi vrai que la décision de savoir comment y réagir c'est entièrement notre responsabilité.
Alors, il est vrai que notre passé - ou des personnes qui en ont fait partie - peut facilement avoir des défauts à notre égard.
Mais la responsabilité de la façon dont nous décidons d'agir, jour après jour, moment après moment, est quelque chose qui concerne seulement et seulement nous.
C'est notre décision.
Alors : voulez-vous enfin avoir pleinement conscience et perception de votre valeur ?
Alors décidez, immédiatement,
- Pour apprendre à aimer votre passé
- N'utilise jamais ton passé comme excuse
Ce sont les deux plus grands cadeaux que vous puissiez offrir à votre estime de soi.
(En tête de cet article, une photo de Suzy Hazelwood)