Contrairement à tous les autres mammifères quadrupèdes, les humains doivent attendre environ 6 ans pour en obtenir un posture stable. En effet, à l'âge de 5-6 ans, les courbures vertébrales se forment et se stabilisent et cela grâce à la maturation proprioceptive externe du pied qui est donc principalement responsable des modifications des courbures vertébrales en position verticale. En même temps la mastication (avec l'apparition des premières molaires) et la déglutition mûrissent. La dentition que forme l'enfant, dès la première année, se forme selon le plan occlusal qui, à son tour, est déterminé par sa posture (la mâchoire semble suivre le bassin comme une ombre), qui se déplace progressivement en supposant, mais aussi de l'utilisation de la langue qui, avec ses 17 muscles (extrinsèques plus intrinsèques), avec le pied, s'avère être le conformateur fonctionnel le plus important. En effet, la langue influence directement la croissance mandibulaire et maxillaire et la morphogenèse des arcades dentaires ; la fonctionnalité des muscles masticateurs devra inévitablement supporter la disharmonie présente avec des réflexions sur les chaînes musculaires les plus importantes. Un alignement inapproprié de la tête implique, compte tenu de son poids (égal à environ 1/7 du poids du corps chez l'adulte) et de sa position, des compensations de tout le corps déclenchant ainsi potentiellement un cercle vicieux d'effets perturbateurs ascendants-descendants.
A la naissance, les circuits nerveux prédisposés à la marche sont déjà présents, cependant, afin de permettre un développement musculo-squelettique adéquat et indispensable, ils sont temporairement inhibés par les centres supérieurs. La posture comme acte volontaire devient ainsi un phénomène de maturation et d'apprentissage. Vers un an, la marche d'abord apprise puis automatisée commence. Ce n'est qu'à l'âge de deux ans environ, suite au développement des structures connexes, que l'automatisme est efficace. Le développement complet de la fonction posturale (système tonique postural) se déroule généralement vers l'âge de onze ans puis reste stable jusqu'à l'âge de 65 ans.
L'équilibre et mouvements sont garantis par des mécanismes physiologiques importants auxquels les fonctions vestibulaires (labyrinthe), le cervelet, la formation réticulaire, les récepteurs visuels et, dans une moindre mesure, les extérocepteurs auditifs, tactiles et de pression (des pieds végétaux notamment) et propriocepteurs des capsules articulaires, tendons , muscles et viscères (entérorécepteurs).
En général, le système moteur, comme un système cybernétique, contient des représentations cérébrales, des engrammes, constitués de l'ensemble des expériences motrices mémorisées par l'individu, qui permettent un mécanisme de prise de décision anticipative (feed-forward) vis-à -vis du comportement moteur qui est sur le point d'être mis en place. Ce mécanisme transforme les engrammes en un code nerveux qui, par le tronc cérébral puis la voie médullaire, atteint les moteurs musculaires périphériques ; l'énergie mentale se transforme ainsi en énergie mécanique ou en mouvement.
pour qu'il soit harmonieux, même le plus petit des mouvements fait intervenir de plus en plus de groupes musculaires, qui se recrutent de manière hiérarchique temporelle, agissant ainsi de manière coordonnée, comme s'il s'agissait d'un seul muscle (coordination motrice). Le choix du mouvement est déterminé rapidement et harmonieusement par le système de feed-forward, grâce aux engrammes, tandis que le contrôle est effectué par le système rétroactif, ou par le système de feed-back, constamment en alerte pendant l'action. Les éventuelles variations de mouvement, nécessaires du fait de perturbations, sont en effet réalisées par des mécanismes de correction qui sont également anticipatifs (feed-forward), donc basés sur des engrammes ; cela permet une plus grande efficacité en termes de temps et de manière.
Les activités motrices rythmiques, comme la marche et la mastication, ont la particularité d'être généralement volontaires au début et à la fin, réflexes, c'est-à -dire gérés automatiquement par des réflexes proprioceptifs, en particulier simples qui ont le grand avantage de la vitesse (40 m/s pour les ceux-ci), pour le reste de la durée. Le cerveau fournit à la moelle épinière la valeur souhaitée, cette valeur est comparée à la situation réelle, c'est-à -dire à la valeur réelle, qui est mesurée par un récepteur sensoriel spécifique. En comparant les valeurs réelles et idéales, la moelle épinière régule le type de performance que le muscle en question doit effectuer.
Cette complexité des mécanismes d'action-réaction, présente dans la gestion posturale, nécessite nécessairement que toutes les fonctions relatives au contrôle du mouvement et de la posture soient distinctes mais interdépendantes. La gestion de l'exécution du mouvement est, à la fois, hiérarchique et parallèle. L'organisation hiérarchique permet le développement, dans les niveaux inférieurs, d'importants mécanismes réflexes (court-circuit médullaire au moyen des réflexes spinaux ou tronc-cerveau au moyen des réflexes tronc-cerveau), grâce auxquels les niveaux supérieurs ne peuvent donner que des commandes sans avoir à détailler l'acte moteur. Cependant, grâce à la modalité parallèle, les niveaux supérieurs peuvent interagir directement sur les niveaux inférieurs, intégrant et alternant, de manière immédiate, des fonctions (cet aspect est fondamental dans la récupération fonctionnelle de certaines lésions du système nerveux central) ; par exemple, la moelle épinière seule n'est pas en mesure de garantir une marche douce et sûre.
Tout cela nous fait comprendre comment la posture, en statique et en marche, nécessite plus de niveaux de contrôle nerveux, comme l'action anti-gravité nécessite une coordination large et complexe. Grâce aux mécanismes décrits ci-dessus, les stimulations cutanées sont capables de moduler des réflexes très complexes avec des fonctions posturales remarquables. D'où l'importance du terrain et des chaussures dans la détermination des attitudes posturales, donc dans la création d'engrammes cérébraux.
Le rôle fondamental du système conjonctif dans la détermination de la posture et des schémas moteurs ne doit pas non plus être négligé. Toute cause susceptible de modifier (pour le meilleur ou pour le pire) l'équilibre, où qu'elle soit placée le long de l'axe céphalo-podalique, aura des réflexes immédiats, transmis ascendants ou descendants le long des chaînes musculaires et du réseau conjonctif, sur tous les autres segments du corps. Ainsi s'opère une reprogrammation du système postural et de l'équilibre qui entraîne des modifications des principales voies afférentes, à la fois fonctionnelles et, au bout d'un certain temps, même anatomiques, déterminant un nouvel engramme moteur programmé, plus nous renforcerons , comme un conditionnement mental neuroassociatif, cet engramme moteur.
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