Régime contre l'hépatite

« L'alimentation comme cause d'hépatite


Après avoir illustré le rôle de la nutrition comme cause possible de divers types d'hépatites, essayons de comprendre quels sont les objectifs d'un régime visant à traiter les maladies du foie.
Régime contre l'hépatiteAussi bien en cas d'hépatite aiguë que d'hépatite chronique, le régime vise à : RÉDUIRE la fatigue de l'organe, COMPENSER tout manque de ses fonctions métaboliques, ÉLIMINER les causes prédisposantes (si diététique) et PRÉVENIR une aggravation de la pathologie d'organe.
Aussi étrange que cela puisse paraître, dans de nombreux cas, il n'est PAS possible de poursuivre tous les objectifs ci-dessus en même temps ; un choix entre les différentes possibilités est donc nécessaire. Cette décision (TOUJOURS et UNIQUEMENT à LA DISCRÉTION du MÉDECIN SPÉCIALISÉ EN TRAITEMENT) doit être prise en fonction de certains facteurs primaires, qui sont : la gravité de l'hépatite, la fonction et la défaillance des organes, d'autres comorbidités, le pronostic et les caractéristiques subjectives du patient, etc. définitive , il n'y a PAS UN SEUL régime contre l'hépatite, car celui-ci doit être établi en fonction de la situation ; ce n'est donc pas un hasard si différents régimes alimentaires contre l'hépatite peuvent aussi être presque diamétralement opposés les uns aux autres. De plus, bien qu'elles soient potentiellement (mais pas nécessairement !) liées, il faut préciser que « l'hépatite » et : PAS ce sont des synonymes ! Il est en effet possible qu'une hépatite aiguë sévère provoque une insuffisance hépatique transitoire mais traitable, ou qu'une hépatite chronique n'induise pas d'insuffisance hépatique mais tende à évoluer lentement vers une fibrose puis vers une cirrhose ; encore une fois, il est possible que de la stéatohépatite on passe rapidement à un état cirrhotique léger mais stable. Bref, les possibilités sont vraiment nombreuses !
En tout cas, parmi toute cette variabilité nécessaire, il y a quelques règles UNIVOQUEMENT partageables, qui sont :




  1. Abolition de l'alcool
  2. SUPPRESSION DES MÉDICAMENTS et SUPPLÉMENTS ALIMENTAIRES NON NÉCESSAIRES
  3. SUPPRESSION / RÉDUCTION aux conditions minimales des AUTRES NERVINS (café, thé, chocolat...) et du SEL (et, si désiré, aussi du SUCRE) AJOUTÉ
  4. ABOLITION de Junk ou FAT FOOD ou en tout cas riche en SUCRES RAFFINÉS
  5. RÉGULARISATION des repas et TENDANCE à l'ÉQUILIBRE NUTRITIONNEL (INTERDIT LE JEUNE et L'EXCÈS DE CALORIES, surtout si plus de 10 % du niveau calorique).

AVERTISSEMENT! L'article fait référence au DIET destiné à la nutrition ALIMENTAIRE pour l'hépatite, il exclut donc la nutrition ENTÉRALE et PARENTÉRALE ! Evidemment, en cas d'hépatite sévère (ou en tout cas au milieu de symptômes aigus), l'usage de la médecine parentérale est plus habituel ; cependant, dans les longues périodes de nutrition artificielle, l'utilisation de la nutrition entérale est de plus en plus indiquée, ce qui garantit le maintien de la fonctionnalité des différents organes digestifs.
Dans un premier temps, nous analyserons le régime alimentaire pour la stéatohépatite alcoolique et/ou alimentaire ; ensuite, le régime alimentaire pour l'hépatite SANS altération sévère de la fonction hépatique sera décrit. Enfin, nous mentionnerons les principes nutritionnels de base de la dégénérescence hépatique et les complications auxquelles elle est associée (ascite, encéphalopathie, hypertension portale, hémorragies, etc.).


Régime pour stéatohépatite alcoolique et/ou alimentaire - Régime pour foie gras

La stéatohépatite est l'affection hépatique la plus fréquente dans les populations des pays industrialisés.

Le régime alimentaire de cette hépatite (qui peut être aiguë ou chronique selon les cas) est, pour être honnête, très simple. Premièrement, il est FONDAMENTAL de supprimer l'origine étiologique de la stéatose, c'est-à-dire l'abus d'alcool d'une part et l'abus alimentaire d'autre part (peut-être les deux !). Ensuite, puisqu'il s'agit d'une affection fréquemment liée au surpoids/obésité, le régime doit être associé à un programme d'activité physique motrice et acquérir un certain effet amincissant ; Au final, le régime de la stéatose graisseuse est souvent un régime hypocalorique ce qui soustrait 30% de l'énergie totale nécessaire pour maintenir un poids normal.
L'organisation nutritionnelle est assez rigide, notamment en ce qui concerne l'absence d'alcool, d'aliments sucrés et de malbouffe. L'abolition du saccharose ajouté (et des aliments qui en contiennent) et du sel de cuisine (ainsi que des aliments qui en contiennent) est requise. La principale source de lipides est l'huile d'olive extra vierge, la protéine est mixte, donc composée d'aliments d'origine animale et végétale, tandis que les sucres simples sont UNIQUEMENT contenus dans les légumes sous forme brute et dans les produits laitiers (fruits, légumes, lait demi-écrémé et naturel yaourt). Toutes les céréales sont entières et éventuellement entières (pas sous forme de farines et dérivés) ; cependant, ceux-ci doivent être alternés avec des légumineuses, obtenant un rapport grain-légumineuse de 2: 1 ou même 1: 1. Les légumes, à consommer en alternance crus et cuits, sont de saison et en portions comprises entre 100 et 200g aussi bien au déjeuner qu'au dîner. Fruits et yaourts structurent alternativement les repas secondaires.
La répartition en nutriments énergétiques est équilibrée, soit : environ 1g/kg de poids PHYSIOLOGIQUE SOUHAITABLE en protéines, 25 % de lipides avec la plus grande quantité possible d'insaturés (rapport oméga3 / oméga6 1: 4 - oméga 9 en abondance), et le reste l'énergie dans les glucides totalement complexes, à l'exception du fructose et du lactose dans les aliments. Dans le respect de la sensibilité individuelle, la fibre doit atteindre 30g/jour et tant les sels minéraux que les vitamines doivent respecter les bonnes rations recommandées. Les repas doivent être au minimum à 5 et avec la même répartition calorique d'une alimentation équilibrée : 15 % pour le petit-déjeuner, 5 à 10 % pour les deux collations, 35 à 40 % pour le déjeuner et 30 à 35 % pour le dîner.
Dans la restauration de l'intégrité hépatique, toutes les molécules végétales à action phyto-thérapeutique (donc antioxydant, hypocholestérolémiant, hépatoprotecteur, etc.) acquièrent un rôle très important ; parmi ceux-ci : les lécithines végétales, les phytostérols, les substances phénoliques, etc. En particulier, les substances phénoliques doivent être abondantes, avec peut-être une bonne teneur en cynarine (c'est-à-dire un polyphénol contenu dans les artichauts) et en silymarine (un complexe phénolique contenu en abondance dans le chardon-Marie). Même l'apport de provitamine A, vit. C et vit. Et il favorise l'amélioration de l'état du foie (en particulier C).
Dans le cas de la stéatose alcoolique, puisque l'alcoolisme provoque une malabsorption intestinale et la diminution des stocks de vitamines (s'il y en a !), le sujet pourrait bénéficier significativement d'une supplémentation alimentaire générique et surtout de thiamine (vitamine B1).



Régime alimentaire pour l'hépatite sans altération grave de la fonction hépatique

Après le précédent, le régime contre les hépatites sans atteinte sévère est certainement le plus utilisé. Elle comprend toutes les formes d'hépatites infectieuses/parasitaires aiguës ou chroniques. Il a une énorme application dans le traitement de l'hépatite chronique à virus HBV (qui affecte environ 350.000.000 XNUMX XNUMX de personnes dans le monde) et a de nombreux aspects en commun avec celui déjà décrit.
Par rapport au régime pour la stéatohépatite graisseuse diététique ou alcoolique, cela ne nécessite pas de "vider" les cellules hépatiques de l'excès de graisse et de glycogène. Il va de soi que, bien que souhaitable, l'activité motrice passe au second plan ou est totalement abolie dans les formes aiguës et, hormis la présence d'autres comorbidités, il en va de même pour la capacité minceur.
En revanche, certaines précautions déjà évoquées sont bien plus importantes, comme l'abolition de l'alcool, des drogues et suppléments inutiles, et la modération absolue des autres nerfs, du sel, du sucre et de la malbouffe. De plus, malgré ce que l'on pourrait croire, il est essentiel d'ÉVITER le jeûne ou la RÉDUCTION excessive de calories, ainsi que la suralimentation et l'excès d'énergie.
Le foie est l'organe responsable de nombreuses fonctions métaboliques, dont la gluconéogenèse, la lipogenèse et la protéosynthèse ; mais aussi à la production de bile digestive. Du fait qu'en cas d'hépatite, il est nécessaire de réduire au maximum la "charge de travail" de l'organe (pour l'homéostasie sanguine et la digestion), l'alimentation doit nécessairement être NORMALEcalorique. Le jeûne ou une alimentation insuffisante EXIGENT un effort hépatique plus important que la normale, car l'organe doit produire du glucose (indispensable au système nerveux central) à partir du glycérol et des acides aminés circulants. Par ailleurs, nous vous rappelons qu'une hypo-nutrition prolongée (et surtout une déplétion glucidique) détermine l'accumulation de corps cétoniques, molécules potentiellement TOXIQUES pour tous les tissus. Enfin, une alimentation insuffisante NE PERMET PAS l'apport d'acides aminés essentiels en quantité suffisante pour la synthèse des protéines ; le foie, déjà moins performant car malade, s'il n'est pas alimenté en ces substrats, a du mal à produire toutes les molécules protéiques du plasma. En revanche, un surplus d'énergie entraîne d'autres inconvénients ; tout d'abord, les hépatocytes doivent augmenter la production biliaire pour l'émulsion des graisses dans la digestion. Deuxièmement, les excès d'acides aminés et de glucides dans l'alimentation nécessitent une conversion en acides gras par le foie ; là encore, il y a une augmentation du TRAVAIL total de l'organe (sans tenir compte de la tendance possible à la stéatose graisseuse).
Il est alors nécessaire d'apporter une dernière précision sur la pertinence ou non d'autres molécules dans l'alimentation. A mon avis, dans le régime nutritionnel de l'hépatite, il est aussi fortement conseillé de limiter significativement la concentration de certains additifs (notamment les édulcorants et les conservateurs). Nous rappelons pour la énième fois que le foie est responsable de la métabolisation de la plupart des molécules nutritionnelles et circulantes dans le sang, c'est pourquoi il est envisageable que l'excès de ces produits de synthèse demande un effort plus important de la part de l'organe.
Enfin, je me concentre sur un détail généralement méconnu mais loin d'être négligeable, à savoir l'utilisation du fructose comme édulcorant. Il doit être clair que je ne parle pas du fructose NATURELLEMENT présent dans les aliments (fruits et légumes), mais du granulé. Celui-ci, qui n'est pas bien oxydable par les cellules humaines, doit nécessairement être transformé par le foie en glucose. Alors que celle naturellement introduite avec les aliments crus atteint des pourcentages allant de 10 à 16% des calories totales, en utilisant des aliments sucrés, des boissons édulcorantes et du fructose granulaire pour l'assaisonnement, cette valeur peut même doubler.
La répartition des macronutriments est la même que dans le régime précédent, tout comme la répartition énergétique des repas. Encore une fois, de bonnes quantités d'antioxydants et une supplémentation alimentaire en vitamines peuvent être d'une grande aide.



Notes sur les besoins nutritionnels de l'insuffisance hépatique

L'insuffisance hépatique peut être légère, modérée ou sévère, et se présenter également (en association avec une hépatite) sous une forme aiguë ou chronique. Il faut tout d'abord tenir compte du fait que l'insuffisance hépatique se caractérise par une réduction des fonctions des organes.
Sous des formes douces, souvent soutenues par une alimentation traditionnelle et non par une alimentation artificielle, il est conseillé d'utiliser des repas faciles à digérer, avec des portions modérées, mais sans négliger l'apport nutritionnel global.
En revanche, en partant de la forme modérée et en terminant par la forme sévère (souvent soumise à une nutrition entérale ou parentérale) les précautions suivantes s'imposent :

  • Exclusion de sel de l'alimentation, pour réduire la tendance à l'œdème et à l'ascite
  • Modération de la part protéique MA avec un supplément d'acides aminés ramifiés, car ils ne nécessitent pas de métabolisation hépatique avant oxydation cellulaire et ont un très faible taux de déchets azotés (à leur tour responsables de l'apparition d'une encéphalopathie hépatique). Il n'est pas possible de réduire trop l'apport en acides aminés car cela altérerait davantage la protéosynthèse du foie ; la réduction conséquente des protéines plasmatiques déterminerait : l'effondrement de la pression oncotique avec une tendance à l'œdème et à l'ascite, et une moindre capacité de coagulation avec le risque d'hémorragie
  • Certains auteurs suggèrent de structurer un régime plus riche en énergie que le régime normal, c'est-à-dire un régime hypercalorique. Personnellement je ne conteste pas le choix mais il faut certainement que ces calories supplémentaires soient majoritairement apportées par le glucose.
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