Il est bien connu que l'influence des médias est énorme, mais… sait-on précisément quel peut être leur pouvoir sur les gens ?
Un groupe composé de chercheurs de l'Université Erasmus aux Pays-Bas, de l'Université de Cologne en Allemagne et de l'Université d'Arizona aux États-Unis s'est consacré à évaluer à quel point l'estime de soi des femmes varie face aux différents modèles de beauté qu'elles sont annoncés. L'échantillon était composé de femmes entre 18 et 25 ans, un groupe était en surpoids et l'autre était composé de femmes ayant un indice de masse corporelle dans les limites considérées comme normales. Les résultats ont montré que les femmes plus minces ressentaient une grande estime de soi lorsque les modèles leur étaient physiquement similaires, c'est-à-dire qu'elles n'étaient pas trop minces ou lorsque les modèles avaient une tendance à l'obésité car elles se considéraient comme positivement différentes. Cependant, lorsque les femmes en surpoids sont confrontées à des modèles minces ou légèrement en surpoids et surtout dans ce dernier cas, leur estime de soi diminue au fur et à mesure qu'elles s'identifient à ces derniers. Par conséquent, les femmes plus minces présentaient une estime de soi plus cohérente et l'influence des médias était minimisée, tandis que l'estime de soi de celles qui font de l'embonpoint a tendance à diminuer par rapport aux modèles publicitaires. Une autre découverte montre que les intentions de régime et d'exercice ainsi que les habitudes alimentaires varient chez les femmes en surpoids. Mais seulement lorsqu'ils ont été exposés à des images de modèles en surpoids. Bien que l'on sache que l'estime de soi ne dépend pas seulement de l'excès ou de la diminution de kilos, il ne fait aucun doute que l'acceptation de l'image corporelle joue un rôle important, surtout dans une société qui exalte l'importance de l'apparence physique au-delà des limites. À ce stade, il n'est pas étonnant que le gouvernement français propose des mesures contre l'utilisation de Photoshop dans la retouche d'images publicitaires et Cibeles exige un certain indice de masse corporelle pour que ses modèles puissent défiler, excluant ainsi les images d'extrême minceur ; il y a d'autres compagnies comme le Royal Opera House de Londres qui licencie une de ses artistes parce qu'elle n'a pas pu rentrer dans la robe et malheureusement ce n'est pas le seul cas, même la russe Anastasia Volochkova a suivi cet exemple. Bien qu'il soit constamment prévenu que les modèles sont retouchés avec des outils comme Photoshop, et cela peut aider, ce n'est de toute façon pas une solution définitive, il faut travailler davantage chaque jour dans l'alfbétisation émotionnelle et apprendre aux jeunes à s'accepter et à travailler. difficile d'obtenir une image corporelle saine et équilibrée.
