Le syndrome de décompression survient lorsqu'une réduction rapide de la pression permet aux gaz respiratoires, préalablement dissous dans le sang ou les tissus, de former des bulles. Ce phénomène est généralement observé chez les plongeurs qui remontent trop rapidement à la surface. Cependant, le syndrome de décompression peut également survenir lorsque la pression chute soudainement après une thérapie en chambre hyperbare ou lorsqu'un aviateur atteint rapidement de très hautes altitudes.
Les bulles de gaz libres peuvent provoquer des symptômes locaux ou atteindre des organes distants, grâce au flux sanguin. Dans certains cas, ils obstruent mécaniquement les vaisseaux sanguins, entraînant une embolie gazeuse. D'autres fois, ils rompent ou compriment les tissus, activant les cascades de coagulation et d'inflammation. De plus, étant donné que l'azote se dissout facilement dans le tissu adipeux, les structures à haute teneur en lipides sont particulièrement vulnérables (par exemple, moelle épinière, substance blanche du système nerveux central, gaine de myéline des nerfs, etc.).
Les facteurs de risque prédisposant au développement du syndrome de décompression comprennent les plongées à basse température, répétées ou profondes.
Les symptômes du syndrome de décompression surviennent généralement dans les 1 à 6 heures suivant le resurfaçage ; ils surviennent rarement après quelques minutes ou quelques jours (24-48 heures). Les bulles d'azote sont principalement localisées dans les articulations et le système nerveux central, provoquant des symptômes bénins, tels que des douleurs lors de la mobilisation des articulations, ou plus sévères, comme la paralysie.
Les symptômes du syndrome de décompression comprennent généralement des douleurs articulaires et musculaires (en particulier dans les coudes, les épaules et le dos), des maux de tête, une perte d'appétit, de la fatigue et un malaise. Plus tard, une respiration sifflante, des douleurs thoraciques, une toux, une cyanose, une altération du pouls, des démangeaisons, une éruption cutanée bleue (cutis marmorata) et une éruption cutanée ressemblant à de l'urticaire peuvent survenir.
Les symptômes neurologiques comprennent des fourmillements, des paresthésies, une dysurie, des troubles de l'élocution, des troubles de l'audition ou de la vision, une incontinence fécale ou vésicale, des convulsions et une perte de conscience. L'embolisation gazeuse de l'arbre vasculaire pulmonaire peut provoquer une insuffisance cardiaque et un choc cardiogénique. Les cas très graves peuvent conduire au coma et à la mort.
Des techniques de plongée appropriées sont essentielles pour la prévention du syndrome de décompression ;
en remontant progressivement à la surface, permettant ainsi aux bulles d'azote de s'échapper progressivement de la solution, les plongeurs peuvent éviter l'apparition des symptômes. Les plongées effectuées à moins de 24 heures (répétées) nécessitent des mesures techniques particulières.
Le traitement du syndrome de décompression implique une thérapie de recompression dans une chambre hyperbare, afin que les bulles puissent revenir en solution. Ensuite, la pression est progressivement diminuée jusqu'à la valeur de la pression atmosphérique, permettant à l'excès d'azote de s'échapper lentement de la solution et d'être éliminé du corps par une respiration normale.
Symptômes et signes les plus courants *
- Anorexie
- Arythmie
- Asthénie
- Cianosi
- Coma
- Saisies
- Difficultés linguistiques
- Dispnée
- Dysurie
- Douleur thoracique
- Douleur osseuse
- Douleurs articolaires
- Douleurs musculaires
- Emiparesi
- picotements dans la tête
- Incontinence fécale
- Ipoacousie
- Hypoesthésie
- Des ganglions lymphatiques enflés
- Lipothymie
- Livedo réticulaire
- Mal de dos
- Mal de tête
- Nausée
- Urticaire
- Pâleur
- Paresthésie
- Perte de coordination des mouvements
- Perte d'équilibre
- Pneumomédiastin
- Présincope
- Prurit
- Vision réduite
- Raideur articulaire
- État confusionnel
- Évanouissement
- Tachypnée
- Quadriplégie
- toux
- Vertiges
- Il vomit
* Les symptômes surlignés en gras sont typiques, mais pas uniques, du syndrome de décompression