La timidité est souvent une barrière qui nous sépare de nos objectifs et nous empêche de profiter pleinement des relations. C'est un obstacle que nous devons apprendre à affronter afin de montrer notre vraie personnalité.
Dernière mise à jour: 12 juin 2020
Vaincre la timidité est un défi pour beaucoup d'entre nous. Il ne s'agit pas d'un trouble ou d'une maladie à traiter, mais plutôt d'un état émotionnel dominé par le sentiment de honte sur le plan émotionnel et par la dissimulation sur le plan comportemental.
La personne timide ne refuse pas et n'évite pas strictement le contact avec les autres. Plusieurs fois, au contraire, il apprécie profondément l'entreprise. On ne peut pas dire non plus qu'il ressente une réelle peur des autres. Ce qu'il craint, c'est de s'exposer, d'être le centre de l'attention.
Pour vaincre la timidité, il est d'abord important de comprendre ce qu'elle est et ce qu'elle n'est pas. Par exemple, il ne faut pas le confondre avec l'introversion. Les personnes introverties peuvent être timides ou non. Ce sont deux aspects du personnage qui ne coïncident pas toujours. Voyons cela en détail.
La timidité est la méfiance de l'amour-propre qui voudrait plaire, mais craint de ne pas réussir.
-Molière-
Qu'est-ce que la timidité ?
Il existe trois approches qui nous aident à comprendre la timidité. Le premier, organique, voit le la timidité comme trait génétique. Elle est également liée à des anomalies de la sécrétion des glandes, en particulier l'hypophyse et les glandes surrénales.
L'approche comportementale, quant à elle, considère la timidité comme un comportement appris. Il prend généralement naissance dans l'enfance, parfois dues au modèle parental, dans d'autres cas lorsque l'enfant n'est pas suffisamment reconnu ou considéré par les adultes de référence. Il se développe également chez les victimes d'abus.
Enfin, la psychanalyse nous avertit que la timidité est une manifestation du conflit de l'individu avec lui-même ou une partie de lui-même.. Ce mécanisme est associé au refoulement inconscient d'une ou plusieurs pulsions.
La personne timide, lorsqu'elle fait son coming-out, sent qu'elle a fait quelque chose de mal ou d'inapproprié. Elle craint d'avoir été exposée et se sent sans défense. Parfois, il ressent le jugement ou la désapprobation des autres à son égard.
Vaincre la timidité : les premiers pas
Au moins une personne sur deux se définit comme timide à un ou plusieurs égards. C'est donc un problème courant. Vaincre la timidité ne devient un objectif important que si vous sentez qu'elle vous limite trop. En d'autres termes, s'il devient une cause de souffrance.
Dans ce cas, cela vaut la peine de travailler sur soi pour vaincre la timidité. Ce n'est pas impossible. Les premières étapes sont :
- Identifier le type de timidité. Il y a une timidité générale et situationnelle. Le premier ne nous quitte jamais, le second n'apparaît que dans certaines situations ou avec certaines personnes. Tout d'abord, alors, commencez à comprendre quel est votre problème.
- Identifier les déclencheurs. Essayez de vous souvenir des moments où vous vous êtes senti le plus gêné. Le point commun entre ces situations ? Quels sont les facteurs qui ont eu le plus de poids pour vous faire ressentir cela ? Qu'est-ce qui vous fait le plus d'effet ?
Comment travailler la timidité étape par étape :
Si vous sentez que votre timidité est très limitante, une psychothérapie peut vous aider. Il existe actuellement plusieurs techniques et moyens pour y remédier.
Au contraire, si cet aspect de votre personnage ne vous affecte pas tant que ça, vous pouvez l'améliorer en appliquant les stratégies suivantes :
- Acceptez votre timidité. Ce n'est pas une tragédie, c'est un trait de personnalité qui peut même être fascinant. "Oui, je suis timide, c'est comme ça que je suis".
- 10 circonstances "à risque" identifiées. Faites une liste des situations sociales que vous craignez le plus, peu importe à quel point elles peuvent sembler improbables ou stupides. Soyez concret et précis, par exemple : « quand j'essaie d'être drôle et que personne ne rit ».
- Organisez les données. Triez la liste de la situation la plus faible à la plus forte. Par faible, nous entendons celui qui ne fait pas tellement peur, le fort paralyse ou vous met très mal à l'aise.
- Analysez la liste. Une fois que vous avez identifié les situations stressantes, commencez à travailler dessus, une par une. Essayez de vous exposer à cette circonstance particulière, faites face à la peur.
- Activer les capteurs. Lorsque vous commencez à vous sentir gêné ou honteux, arrêtez-vous un instant. Faites une note mentale de vos pensées, de ce que vous ressentez. Ne rien faire avant de comprendre ce qui se passe.
- Donnez-vous un ton. Maintenez une posture physique qui vous encourage à aller de l'avant; valoriser chaque petit progrès. Évitez de vous comparer aux autres et notez les caractéristiques qui vous définissent le plus de manière positive. Pensez à votre contribution personnelle dans la relation avec les autres.
La timidité elle-même n'est pas un problème. Il le devient lorsqu'il produit des émotions désagréables et cela nous éloigne de ce que nous voulons faire.